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La famille s’agrandit, l’appartement est devenu trop petit. Il est temps d’acquérir une maison… ou de la construire. La crise actuelle de l’immobilier mérite des réformes profondes et rapides.

 

Pour construire une maison en Savoie ou en Haute-Savoie, il faut être riche, patient et déterminé. Didier Demercastel, PDG de Chamois Constructeurs a pérennisé Maisons Giraud depuis 1984. Il enregistre cette année, un fléchissement du nombre des constructions de 20 %, le même que l’année précédente. « Le problème actuel, ce n’est pas le prix de la maison mais celui du terrain. Une parcelle qui valait 30 000 euros il y a dix ans en vaut 150 000 aujourd’hui » explique Didier Demercastel. En cause, le manque de terrains disponibles sur le marché, car la région est attrayante, sa population augmente chaque année mais la règlementation d’urbanisme supprime les terrains constructibles pour la maison individuelle.

Pour compenser partiellement les surcoûts liés au terrain il est possible de proposer des surfaces habitables plus petites, tout en conservant le même confort de vie. En effet les fonctionnalités (cuisines, salles de bains, rangements etc) ont été largement optimisées. Pour permettre aux jeunes de construire, il conseille d’engager un investissement familial par division parcellaire des maisons existantes. Les parents peuvent en effet faire une donation à leurs enfants de 500 ou 600 m² sur les 1000 ou 1500 de leur propriété pour construire une seconde maison.

Sur le plan administratif, l’obtention du permis de construire pourrait être facilitée par une législation mieux adaptée. Il faudrait en transférer les obligations sur le terrain et non sur la maison. Pour que le terrain soit qualifié de constructible, il devra être dégagé de tous les recours administratifs et de toutes les contraintes techniques et géologiques. Le prix des terrains aujourd’hui justifie pleinement cette réforme indispensable pour que les entreprises puissent proposer des coûts de construction fiables et garantis, sans augmenter leurs frais généraux sur des études improductives surtout lorsque le maître d’ouvrage ne donne pas suite. Il y a là une baisse des coûts de construction évidente sans conséquence néfaste pour les entreprises.

Les prix de revient des constructions ont augmenté de 8% à 14% du fait de la règlementation de 2013 ce qui a accentué la désolvabilisation des primo accédants. Certains constructeurs baissent leurs prix pour tenter de subsister mais cela ne va pas manquer de générer des défaillances d’entreprise qui finiront par coûter beaucoup plus cher à la société. Ce que nous rencontrons depuis de nombreuses années dans l’industrie du bâtiment qui aujourd’hui génère de moins en moins de taxes et de charges citoyennes pour l’état et la société.

Didier Demercastel critique en outre la politique de densification qui oublie les conséquences sociales et humanistes.

 

« L’homme est mouvement, espace et énergie ». L’en priver est contre nature. Densification et manque d’autonomie engendreront en fin de siècle les mêmes problèmes que ceux existants aujourd’hui dans certaines banlieues. La population mondiale augmentera de 2 milliards à moyen terme. Le vieillissement de cette population nécessitera une prise en charge que nos budgets sociaux ne pourront supporter s’il n’y a pas un relais d’autonomie pour les jeunes et les anciens dans le cadre d’un maintien à domicile par le regroupement familial. A ce moment, nos décideurs seront heureux de constater que seule la maison dite individuelle est en mesure de résoudre les problèmes de solidarité sociale qui deviendront d’une extrême urgence.

 

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